Le Prunus africana a de nombreuses propriétés thérapeutiques largement employées.
– Pathologies de la prostate et ses conséquences :
– Troubles digestifs
– Aphrodisiaque
– Antiinfectieux, traitement des infections pulmonaires – Antiinflammatoire – Fébrifuge.
1- Pathologies de la prostate
La maladie de la prostate est une préoccupation majeure pour les hommes du monde entier , le cancer de la prostate étant l’une des principales causes de décès dans la population masculine. Parmi les nombreuses herbes qui ont été examinées pour leurs effets sur la santé de la prostate, l’ extrait de l’écorce de l’arbre Pygeum connu botaniquement comme Prunus africana est connu pour ses bienfaits.
L’écorce de Prunus africana contient un certain nombre de composés thérapeutiques. La plante est utilisée notamment pour traiter les affections de la prostate, les troubles digestifs et comme un aphrodisiaque naturel
– Pathologies de la prostate et ses conséquences :
L’hypertrophie bénigne de la prostate aussi appelée hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) ou hyperplasie adénomyomateuse de la prostate ou plus communément adénome prostatique est une tumeur bénigne qui se développe aux dépens de la partie crâniale de la prostate. Elle touche les sujets à partir de de 50 ans
Des recherches plus récentes ont révélé que non seulement l’extrait d’écorce de Prunus africana aide à atténuer les symptômes de l’HBP, notamment en ralentissant la croissance des cellules de la prostate, et il aide également à traiter la pathologie.
Des études ont révélé que l’extrait d’écorce de Prunus africana aide à traiter les symptômes courants suivants de l’HBP :
Mictions fréquentes ou pollakiurie
Mictions nocturnes ; pollakiurie nocturne. Elle se définit par une
augmentation du nombre des mictions nocturnes
Douleur
Inflammation
Incontinence
2- Aphrodisiaque : l’extrait aqueux de l’écorce du tronc de P. africana a un effet aphrodisiaque pro-éjaculatoire. Cet effet aphrodisiaque serait complètement différent de celui du citrate de sildénafil, la molécule de référence utilisée dans une étude (Etame Loé et. al, 2018). En effet, le citrate de sildénafil est un aphrodisiaque non-androgène c’est-à-dire qu’il agit directement sur les tissus érectiles péniens inhibant l’activité de la phosphodiestérase de type 5, une enzyme impliquée dans la dégradation spécifique de la cGMP, deuxième messager impliqué dans le mécanisme de l’érection.
3- Antiinfectieux: infections cutanées, dermatophytoses, infections pulmonaires, infections digestives ….
L’extrait de méthanol de P. africana a montré une activité prometteuse contre les bactéries gram négatives et gram positives et les dermatophytes justifiant ses utilisations traditionnelles et fournissant une preuve scientifique de son efficacité revendiquée contre les dermatophytoses et l’état de la peau. Son activité contre le staphylocoque doré résistant à la méthicilline signifie qu’il est une bonne source potentielle d’agents antimicrobiens non toxiques pour les souches pharmaco sensibles et pharmaco résistantes.
Des extraits de P. africana ont été utilisés pour le traitement des infections thoraciques et de la diarrhée (Kokwaro, 1993). Dans des études antérieures, l’essai in vitro indique que les extraits de méthanol d’extraits de P. africana ont une activité sur S. pneumoniae, ce qui prouve la valeur thérapeutique alléguée dans les troubles respiratoires. Son activité sur les bactéries à Gram négatif, en particulier la souche résistante aux médicaments, démontre son potentiel pour le contrôle des souches résistantes aux médicaments.
D’autres études ont démontré que des extraits de P. africana inhibent Mycobacterium spp. (Fourneau et al., 1996). Mycobacterium spp. est un important pathogène respiratoire opportuniste qui menace de développer une résistance à tous les antibiotiques disponibles.
L’analyse phytochimique des extraits de P. africana par chromatographie en couche mince a montré que les principaux métabolites secondaires présents étaient des flavonoïdes, des terpènes. On sait que les flavonoïdes sont synthétisés par les plantes en réponse à une infection microbienne (Dixon et coll., 1983). Ce sont des substances antimicrobiennes efficaces contre un large éventail de microorganismes in vitro. Leur activité est probablement due à leur capacité à complexer avec des protéines extracellulaires et solubles dans les parois cellulaires bactériennes. On sait aussi que les flavonoïdes lipophiles perturbent les membranes microbiennes (Tsuchiya et coll., 1996). De nombreuses études ont documenté l’activité antimicrobienne des flavonoïdes (Pengsuparp et coll., 1995).
4- Antiinflammatoire
5- Troubles et douleurs digestives : Prunus africana soigne les maux d’estomac en apaisant ses symptômes, toujours selon la médecine traditionnelle africaine
6- Fébrifuge
Prunus africana contient un certain nombre de constituants bioactifs qui confèrent à l’écorce ses propriétés médicinales, y compris des acides gras et des flavonoïdes, qui peuvent inhiber la 5-alpha réductase de la même façon que les médicaments conventionnels. Il a d’excellentes actions anti-inflammatoires qui peuvent aider à inhiber la prolifération des cellules responsables de l’élargissement de la prostate et la maladie associée
Selon les études, les composés suivants sont trouvés dans l’écorce
• lauric acid
• myristic acid
• n-docosanol
• ferulic acid
• β-sitostenone
• β-sitosterol
• ursolic acid